Archives de catégorie : REPÈRES DANS L’ANNÉE

Pâques

Pâques - Jésus - 40 jours dans le désert pour jeûner - dates repères dans l'année
Le Chist dans le désert du peintre russe
Ivan Kramskoï (1872)

Pâques est une fête religieuse chrétienne commémorant
la « résurrection » de Jésus Christ

C’est une fête qui marque la fin du Carême. Le Carême : c’est une période de jeûn (qui ne se fait plus aujourd’hui en France) de 40 jours avant le jour de Pâques pour se préparer à cette fête très importante pour les Chrétiens. Pourquoi 40 jours ? Parce qu’il est dit dans la Bible que Jésus s’est retiré 40 jours dans le désert pour jeûner, au mileu des bêtes sauvages, servi par les anges et tenté par le diable…

La période de jeûn n’est plus respectée aujourd’hui. Elle se limite au Vendredi Saint.

Le Vendredi Saint, Jésus est crucifié (on le fête le 10 avril cette année 2009)

Pâques - résurrection de Jésus - dates repères dans l'année
Oeuvre d’un anonyme vers 1400 – 1450

Le Dimanche de Pâques, Jésus est ressuscité (le 3ème jour – on le fête le 17 avril cette année 2022)

Le Jeudi de l’Ascension, Jésus monte au ciel (le 40ème jour – on le fête le 26 mai cette année 2022) – (encore le chiffre 40 !)

La date à laquelle on fête Pâques est variable…elle dépend du calendrier lunaire. En 2023, on la fêtera le dimanche 9 avril, en 2024, le 31 mars (c’est ce que j’ai lu…le gens ne le savent pas à l’avance !)

Oeuf en chocolat pour Pâques - dates repères dans l'année
Oeuf en chocolat

Dans les pays chrétiens l’oeuf de Pâques (en chocolat maintenant) est le cadeau à faire le jour de Pâques (voir article les Oeufs de Fabergé)

Les cloches sont silencieuses depuis le jeudi saint, en signe de deuil. On dit qu’elles sont parties pour Rome et qu’au retour elles reviennent en semant des oeufs de Pâques.

Les parents cachent dans le jardin des oeufs en chocolat que les enfantsdoivent chercher.

En France, le Lundi de Pâques est un jour férié.

Les fêtes de Pâques donnent bien souvent l’occasion aux familles de se rassembler et de partager l’agneau pascal (un gigot d’agneau) accompagné bien souvent de haricots en grains (des flageolets)…+ le gâteau de Pâques…(avec des petits oeufs dessus en chocolat ou autre)

>> Retour vers la page « Les habitudes et repères  dans l’année »

« Les journées du patrimoine » tous les ans, le 3e week-end de septembre

Le site officiel des journées européennes ici !

TOUS LES MOIS DE SEPTEMBRE PENDANT UN WEEK-END, LES EUROPÉENS PEUVENT REDÉCOUVRIR LEUR PATRIMOINE.

LES VISITES SONT PRESQUE PARTOUT GRATUITES.

A l’origine, il y a eu une initiative du Ministre de la Culture français Jack Lang en 1984 pour offrir aux Français, une fois par an, une journée « portes ouvertes » dans d’innombrables bâtiments qui ordinairement ne sont pas ouverts au public :

. soit parce que ce sont des lieux de travail comme les ministères, les administration qui ont leurs bureaux dans de superbes immeubles ou hôtels particuliers (l’Elysée, le Sénat, l’Assemblée, l’Hôtel Matignon…) ;

. soit parce que ce sont des lieux privés que les propriétaires ouvrent gracieusement pour faire connaître leur patrimoine (châteaux, hôtels particuliers, chapelle, cloître…)

On peut aussi consulter des documents qui ne sont pas visibles autrement. J’ai un exemple en tête mais il y a beaucoup de documents consultables (de plus ou moins près) : par exemple les manuscrits retranscrivant le procès de Jeanne d’Arc.

On peut aussi voir les parcs et jardins, le patrimoine fluvial, militaire, agricole….(c’est presque illimité)

15 000 monuments ouverts – 90 cathédrales

12 millions de visiteurs en 2009. Depuis 1991, sur l’initiative du Conseil de l’Europe cette manifestation s’est étendue à toute l’Europe. 49 pays organisent cette manifestation.

>> Retour vers la page « Les habitudes et repères  dans l’année »

La Toussaint (1er Novembre)

Un cimetière à la Toussaint le premier novembre de chaque année - dates repères dans l'année
Cimetière

LA TOUSSAINT – Le 1er Novembre

La Toussaint c’est la fête de tous les Saints. C’est une fête catholique célébrée chaque 1er novembre. Le lendemain est la « commémoration des défunts » (des morts). Mais les Français ont pris l’habitude de rendre hommage à leurs morts ce même jour du 1er novembre (bien que la Toussaint et la commémoration des défunts soient deux fêtes distinctes).

Les chrysanthème - fleurs de la Toussaint sur les tombes (novembre) - dates repères dans l'année
Les chrysanthèmes, les fleurs de la Toussaint

C’est l’occasion de se retrouver en famille, les gens vivant éloignés les uns des autres bien souvent ; de partager un repas et de se rendre au cimetière déposer les pots de fleurs habituelles pour cette occasion,  le chrysanthème.

C’est le jour de l’année où les cimetières sont couverts de fleurs. C’est aussi une période de vacances scolaires.

>> Retour vers la page « Les habitudes et repères  dans l’année »

Les prix littéraires Goncourt, Renaudot… attendus en automne

Les jurys du Goncourt et du Renaudot délibèrent chaque année en automne dans le restaurant Druant. Habitude depuis 1914 !
Les jurys du Goncourt et du Renaudot délibèrent chaque année en automne dans le restaurant Drouant. Habitude prise depuis 1914 !

Un prix littéraire est une distinction, souvent accompagnée d’une somme d’argent peu conséquente, remise à un auteur pour une performance littéraire, ce qui lui permet de se faire éditer à des milliers d’exemplaires et ainsi de se faire largement connaître en France comme à l’étranger.

Il existe des dizaines de prix en France mais les plus attendus en octobre-novembre sont :

LE GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

C’est ce prix qui ouvre la « saison » des prix littéraires. Il est remis tous les ans en octobre de chaque année.

Ce prix a été créé en 1918 et il est l’un des plus prestigieux car il est décerné par un organisme très particulier aux Français et très bien considéré puisque c’est l’institution chargée de protéger et faire évoluer la langue française : l’Académie Française. Douze  membres se réunissent chaque année pour le décerner à un roman de langue française.

>> La liste de tous les grands prix du roman de l’Académie française depuis 1915

2017 – Grand Prix de l’Académie française à Daniel Rondeau pour « Mécaniques du chaos  » (éditions Grasset)

LE PRIX MÉDICIS

Le prix Médicis a été créé en 1958. Sa mission est de couronner un roman, un récit, un recueil de nouvelles dont l’auteur n’a pas encore acquis la notoriété qu’il devrait avoir au vu de son talent.

>> Liste de tous les prix Médicis depuis 1958

Il existe deux autres prix Médicis depuis 1970, le Médicis étranger et le Médicis essai, décernés le même jour.

2017 – Prix Médicis à Yannick Haenel pour « Tiens ferme ta couronne » (éditions Gallimard)

Les Frères Goncourt

 

LE GONCOURT, le prix le plus prestigieux 

L’habitude veut que le jury du Goncourt se réunisse au restaurant Drouant après plusieurs votes et décide du roman qui sera celui choisi pour l’année en cours. La somme donnée est de 10 euros – c’est la même que lors de la création du prix mais l’impact en matière de publication est énorme. Dans la foulée, le prix Renaudot (10 critiques littéraires choisissent) aussi est attribué au même endroit.

>> Liste de tous les prix Goncourt depuis 1903

2017 – Prix Goncourt à Eric Vuillard pour « L’ordre du jour » (éditions Actes Sud)

 LE RENAUDOT

C’est un prix qui a été créé en 1926 et qui est décerné en même temps que le Goncourt dans le même restaurant le « Drouant », le même jour. Le Goncourt et le Renaudot sont deux prix très attendus chaque année.

>> Liste des prix Renaudot depuis 1926

2017 – Prix Renaudot à Olivier Guez pour « La disparition de Josef Mengele » (éditions Grasset)

LE PRIX FEMINA

Le prix Fémina a été créé en 1904 par une vingtaine de collaboratrices du journal « La vie heureuse ».

>> Liste de tous les prix Femina depuis 1904

2017 – Prix Femina à Philippe Jaenada pour « La serpe » (éditions Julliard)

 LE PRIX INTERALLIÉ

Ce prix met fin à la saison des prix littéraires.

Ce prix a été créé par une trentaine de journalistes qui attendaient les délibérations du prix « Fémina » en 1930. Il est traditionnellement remis à un ou une journaliste.

2017 – Prix Interallié à Jean-René Van der Plaetsen pour « La nostalgie de l’honneur » (éditions Grasset).

>>> Liste de tous les prix Interallié depuis 1930

>> Retour vers la page « Les habitudes et repères  dans l’année »

Le carnaval populaire de Dunkerque


Texte de la vidéo ci-dessous ↓

Chaque année, au début du mois de février, la ville de Dunkerque est prise d’une étrange frénésie. Des milliers de personnes déguisées descendent dans la rue pour faire la fête, chanter et danser. Le carnaval a commencé. Son origine se perd dans la nuit des temps. Certains historiens affirment que la bande de pêcheurs est la descendante directe des fêtes que donnaient les armateurs avant le départ pour la pêche en Islande. D’autres contestent cette hypothèse pour des raisons de calendrier. Peu importe, la légende est belle et surtout le carnaval de Dunkerque constitue l’une des grandes festivités populaires du monde.

Plusieurs mois avant le Mardi Gras, les masquelours commencent les préparatifs. Le costume comme un trésor est sorti de sa cachette pour être bichonné, consolidé et rapiécé. Le parapluie est fixé au sommet d’un manche de canne à pêche. La perruque, les fossiles et les batons de rouges à lèvres redeviennent les ustensiles d’apparat des gros bras de l’agglomération. Car selon le principe des grandes fêtes populaires, le carnaval de Dunkerque est fait d’outrance et de tolérance. Derrière le masque ou le maquillage, on découvre souvent le vrai visage de chacun. Mais attention ! Dire que déguisé tout est permis serait faire insulte au masquelours. Le carnaval, malgré son apparente pagaille, possède des règles que tous les masques respectent scrupuleusement. Si une chute se produit, comme par miracle, la foule s’ouvre pour laisser sortir le carnavaleux fatigué. Faire le carnaval c’est respecter les traditions, les acteurs de la bande et être fidèle au rendez-vous de toute une population. Le carnaval c’est la communion de toute une ville.

A Dunkerque, tout commence et tout se termine par des chansons. Pendant l’avant-bande, la bande ou l’après-bande, chacun vibre aux accords des tambours, des fifres et des cuivres. Derrière le Tambour-Major, véritable chef de bande, les musiciens entonnent les airs traditionnels déchaînant les chahuts des carnavaleux.

Difficile d’expliquer l’amour des Dunkerquois pour cette grande fête traditionnelle. Les habitants de l’agglomération ont le carnaval pour compagnon tout au long de leur vie. Dès leurs premiers mois, ils assistent au chahut sur les épaules de leur maman. Adolescents, ils font leurs premières armes au fond de la bande avant de devenir les premières lignes enviées et respectées de tous. Et même lorsque le temps et les rhumatismes gagnent la bataille, pas question de rester chez soi ! Le masquelours revient à la bande jouer de la musique ou, méconnaissable en « figueman », pour faire un tour.

Bref, le carnaval est toujours le plus fort mais, magnanime, il laisse le choix des armes. Chacun vit la fête à sa façon dans les chahuts,  dans la musique,  en spectateur ou encore de maison en maison. Car pendant la durée de la fête, de nombreux Dunkerquois ouvrent les portes de leur logement et accueillent les masquelours pour boire un verre et manger un morceau. Dans ce que l’on appelle « les chapelles » règne une ambiance extraordinaire. On saute, on boit, on chante, on danse et on raconte ses exploits, son passage en première ligne, le hareng que l’on a attrapé sous le balcon de l’Hôtel de Ville.

De chahut en chapelle, de rigodon en bal, la fête peut durer plusieurs jours. Avant-bande le matin, bande l’après-midi, après-bande le soir dans les chapelles avant de rejoindre le Kursaal pour le bal. Et le lendemain, on recommence.

Le carnaval est synonyme de poitrines écrasées, de tibias labourés, de corps entassés, d’odeurs persistantes de harengs. Et pourtant, chaque année, tous les Dunkerquois sont au rendez-vous. Pourtant, chaque année, les coeurs battent un peu plus fort dans la poitrine quand résonnent les premiers accords de musique. Le carnaval emporte tout sur son passage dans une folle sarabande qui atteind son apogée à la fin du rigodon final lorsque tous les masquelours à genoux rendent hommage à Jean Bart, le plus grand des corsaires. Truculent, gaulois, flamand, le carnaval de Dunkerque est surtout un moment de communion riche de l’imagination de ses acteurs. Chaque masquelour apporte un peu de sa folie. L’évènement ne peut laisser indifférent parce que le carnaval possède des accents de vérité, la force d’une fête populaire unique au monde.

>> Retour à la page « Dates repères tout au long de l’année »