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Verdâtre – suffixe « âtre »

LE SUFFIXE -ÂTRE AJOUTÉ AU MOT QU’IL COMPLÈTE SIGNIFIE « UN PEU – PAS TOUT À FAIT » ET MÊME PEUT DONNER UN SENS PÉJORATIF AU MOT

Un ciel jaunâtre (un peu jaune) >>>

Suffixe âtre

Le suffixe « âtre » déprécie souvent le mot qu’il accompagne.

Quand on ne définit pas bien une couleur, on ajoute le suffixe « âtre » ce qui laisse entendre que la couleur dont on parle est un peu vague, pas très bien définie. Une personne avec un teint verdâtre n’a évidemment pas le visage vert mais une couleur qui rappelle légèrement le vert. Autrement dit, la personne n’a pas l’air d’être en bonne santé !

Le suffixe -âtre est issu du latin "aster-astrum". Son accent grave vient de la décision de l'Académie Française, dans l'édition de son dictionnaire de 1740, de supprimer le "s" dans certains mots, et que de moins en moins de gens prononçaient, pour le remplacer par un accent circonflexe. Ainsi, "jaunastre" est devenu "jaunâtre", "rougeastre" est devenu "rougeâtre". De même, d'autres mots comme "forest", "hospital"...ont donné "forêt", "hôpital".

Concernant les adjectifs de couleurs, les mots les plus utilisés sont :

. blanc>>> blanchâtre
. bleu>>> bleuâtre
. brun>>> brunâtre
. gris>>> grisâtre
. jaune>>> jaunâtre
. noir>>> noirâtre
. rose>>> rosâtre
. rouge>>> rougeâtre
. rousse-roux>>> roussâtre
. vert>>> verdâtre

Exemple :
– Quand on a emménagé dans cette maison tout le couloir était d’une couleur jaunâtre peu agréable à l’oeil.
– Il y avait un dépôt blanchâtre sur le tableau.

D’autres adjectifs ou noms dépréciatifs lorsqu’on leur ajoute le suffixe « âtre » :

Douce …………… Douceâtre
(une liqueur douceâtre : douce et fade)

– (origine St Acaire)…. Acariâtre
(Le mot prend son origine dans le nom de l’évêque Saint Acaire
au VIIème siècle qui soignait les fous)
L’adjectif « acariâtre » qualifie une personne de mauvaise humeur,
insupportable.

Un bel homme …….. Un bellâtre
(Un homme beau ou qui croit l’être, prétentieux et niais)

Une mère ……… Une marâtre
(1er sens : deuxième épouse du père par rapport aux enfants du premier mariage)
(2ème sens péjoratif : mère dénaturée / mauvaise mère)

Une opinion ………. Opiniâtre
Du nom « opinion » vient l’adjectif « opiniâtre » qui qualifie quelqu’un d’obstiné, persévérant, tenace dans sa volonté.

– (origine espagnole)… Mulâtre
(nom et adjectif péjoratif qui désignait/ou qualifiait un enfant né d’un Blanc et d’une Noire ou bien d’un Noir et d’une Blanche).

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Savoir ou connaître

 

Après avoir lu cet article, essayez

de tester vos connaissances avec

le quiz « savoir » ou « connaître » 

Souvent les étudiants en français confondent les verbes « savoir » et « connaître ». La différence n’est pas énorme parce qu’ils ont tous les deux la même signification : « avoir la connaissance de quelque chose ».

SAVOIR
Le verbe « savoir » s’utilise avec un verbe à l’infinitif ou une proposition subordonnée.

Savoir + verbe à l’infinitif
– Tu sais conduire un bus ?
(Tu connais conduire …)

– Elle sait prendre des responsabilités.
(Elle connaît prendre...)

Savoir + proposition subordonnée
– Je sais qu’il va tout faire pour ne pas venir.
(Je connais qu’il va tout faire pour ne pas venir)

– Vous savez bien que je n’aime pas les mensonges.
(Vous connaissez bien que je n’aime pas les mensonges)

(((Savoir + un nom)))
Excepté dans quelques cas, le verbe « savoir » ne s’utilise pas avec un nom ou peu.
On ne dira pas : « Je sais le violon » mais « je sais jouer du violon »

« Il sait la construction d’une maison » mais « il sait construire une maison »

Mais dans quelques cas, on peut utiliser le verbe « savoir » quand il s’agit de connaissances apprises, mémorisées (n° de téléphone, une adresse, une leçon…)

Exemples :
– Je sais ma leçon d’histoire par coeur.
(Je connais ma leçon d’histoire par coeur – Oui, « connaître » peut se dire aussi)

– Je sais les paroles de cette chanson.
(je connais les paroles de cette chanson – « connaître » peut se dire aussi)

CONNAÎTRE
Le verbe « connaître » s’utilise avec un nom. On ne peut pas l’utiliser avec un verbe à l’infinitif, ni avec une proposition subordonnée comme pour le verbe « savoir ».

Connaître + un nom
– Je connais cette femme.
– Vous connaissez la musique baroque ?

On ne dit pas :
Je connais qu’il va venir me voir.
mais
– Je sais qu’il va venir me voir.

On ne dit pas
Il connaît nager.
mais
– Il sait nager.

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Soir, soirée – suffixe « ée »

Le suffixe « ée » est rajouté à certains mots :
– soit pour désigner le contenu d’un objet ou le contenu d’une partie du corps (cuillerée, poignée)

– soit pour donner une idée de durée dans le temps (soirée, matinée, journée, année)

– soit ce sont des noms formés à partir de verbes comme « couver » qui donne « une couvée »

Voici quelques mots parmi les plus utilisés :

 « ée » POUR INSISTER SUR LA DUREE DANS LE TEMPS
– un matin

– une matinée. « J’ai jardiné toute la matinée, je suis fatigué » (On insiste sur la durée de la matinée). « J’arriverai dans la matinée je pense. » (« J’arriverai le matin » convient aussi)

. Au théâtre, on parle de « spectacle en matinée » (l’après-midi) en opposition à « spectacle en soirée » (le soir)

. « J’ai attendu toute la matinée pour lui parler ! » (durée)

. « Tous les matins, je regarde la météo à la télévision ».

. « Un matin, promis, je t’apporterai des croissants au lit ! » (on désigne le moment de la journée)

. « Demain matin, je viendrai travailler à 5 heures ». (on désigne le moment de la journée)

. « Ca s’est passé le matin de bonne heure ». (on désigne le moment de la journée)

. « Ca s’est passé dans la matinée ». (c’est le matin mais on insiste sur la longueur de la matinée sans précision sur l’heure)

– un soir

– une soirée. Elle a passé la soirée à pleurer. (Elle a pleuré longtemps – dans la durée). « Tu passeras ce soir à la maison ? » (La partie de la journée est bien précisée, ce n’est pas le matin, ni l’après-midi mais le soir).

. « Tu passeras dans la soirée à la maison ? » (Il s’agit du soir mais « soirée » indique une durée plus longue pendant laquelle la personne est autorisée à passer).

. « J’ai passé la soirée chez Julie ». (plusieurs heures chez Julie)

. « Vous êtes bien habillés tous les deux, vous allez à une soirée ? » (Ici, le mot « soirée » signifie réunion organisée ou soirée officielle pour un spectacle ou autre)

. Au théâtre, on parle de « spectacle en soirée » (le soir) en opposition à « spectacle en matinée » (l’après-midi) – eh oui ! pas le matin ! –

. « Tu viendras me chercher ce soir à la sortie des cours ? » (moment de la journée)

– une nuit

une nuitée(« Nuitée » s’utilise principalement pour réserver une chambre à l’hôtel, unechambre d’hôtes… C’est la seule utilisation du mot « nuitée » sinon le mot « nuit » convient parfaitement aussi. « Nuitée » est beaucoup moins utilisé que « matinée » ou « soirée ».)

. « Vous voulez une chambre pour combien de nuitées ? » (ou combien de nuits c’est égal !)

. « Ca fait trois nuits que je n’arrive pas à dormir ».

. « Je l’ai veillé toute la nuit, il ne s’est pas réveillé ». (le mot « nuit » convient pour toutes les phrases)

– un jour

– une journée. « Il n’a pensé qu’à ça toute la journée ! » (tout au long de la journée = durée). « C’est une belle journée aujourd’hui ». (relatif à la longueur de la journée qui va être belle)

. « Ca fait trois jours que j’essaie de ranger le grenier ! » (on compte le temps)

. « La journée de la femme » / « La journée sans tabac » / « La journée de la francophonie » (L’accent est mis sur la durée de la journée)

Expression :

« Un beau jour » ou « un jour » (équivalent de « one day » en anglais)

« – Je n’avais plus de ses nouvelles depuis des années, et puis, un beau jour, il a sonné à ma porte ! »

« – Un jour, tu verras, on se rencontrera, quelque part n’importe où, guidés par le hasard » (chanson des années 50 chantée par Mouloudji)

– un an

– une année. « – Et il t’a fait la tête pendant combien de temps ? » »- Pratiquement toute l’année ! » (toute la durée de l’année). « – Les années passent mais je n’ai pas l’impression de vieillir dans ma tête ! »

. « Bonne année ! »

. « Elle a traversée une année difficile, j’espère que l’année prochaine sera mieux ! »

. « an » s’utilise surtout pour compter le temps.

. J’ai 34 ans aujourd’hui !

. Ca fait 11 ans qu’il ne l’a pas vue.

 « ée » POUR DESIGNER LE CONTENU D’UN OBJET
– une assiette– une assiettée . Une  assiettée de soupe.
– un bol– une bolée. Une bolée de cidre
– une cuillère– une cuillerée. Dans les recettes : cuillerée à café ou cuillerée à soupe
– une cuve– une cuvée. Une cuvée c’est la quantité de vin dans une cuve
– un four– une fournée. Le boulanger fait plusieurs fournées de pain le matin très tôt
– une louche– une louchée. Pour la soupe
– une pelle– une pelletée. Une pelletée de sable ou de gravats
– un plat– une platée. Une platée de pommes de terre par exemple
– une poêle – une poêlée. Une poêlée de petits légumes
– un pot– une potée . Il existe en cuisine la « potée auvergnate » -viande et légumes mijotés avec du bouillon. En jardinage, faire une potée c’est associer plusieurs plantes dans un même pot.
 « ée » POUR DESIGNER LE CONTENU D’UNE PARTIE DU CORPS HUMAIN OU ANIMAL
– une bouche– une bouchée. « Mange encore une petite bouchée et tu as fini ton assiette » c’est ce qu’ondit aux petits enfants.
– des bras– une brassée. « Je t’ai cueilli une brassée de fleurs ce matin ».
– une gorge– une gorgée. « Non merci, je ne veux plus de vin, ou alors juste une gorgée ! »
– une jambe– une enjambée. « Il marche à trop grandes enjambées je ne peux pas le suivre ! »
– un poing– une poignée. « Tu jettes trop poignées de graines, ça suffit ! »
– un bec– une becquée. Les oiseaux donnent la becquée aux petits restés dans leur nid.
 « ée » POUR DESIGNER UN ENSEMBLE DE PERSONNES
– une chambre– une chambrée. On utilise ce terme surtout pour des soldats – c’est l’ensemble des personnesqui dorment dans une même chambre.
– une maison– une maisonnée. C’est l’ensemble des gens qui vivent dans une maison, de la même famille.
– une corde– une cordée. C’est un ensemble d’alpinistes reliés par une corde.
– une table– une tablée. C’est l’ensemble des gens autour d’une table qui partagent le même repas. »Quand toute la famille est réunie pour le repas Noël, ça fait une grande tablée ! »
 SUFFIXE « ée » / VERBES
– porter– une portée. Une chatte peut avoir plusieurs portées dans une même année.
– couver– une couvée. C’est l’ensemble des oeufs qu’un oiseau couve.
– voler (dans le ciel) – une volée. Une volée d’oiseaux

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NOUS et ON

Audio Nous et On

« On » comme pronom personnel

Dans les conversations, les Français remplacent souvent le pronom personnel « nous » par le pronom personnel « on ».

« On » est considéré comme un pronom personnel lorsqu’il remplace le pronom « nous » (les personnes sont bien identifiées) – dans ce cas « on » est toujours sujet –

Exemples :
– On doit amener quelque chose pour le repas dimanche ?
– Je crois qu’on ne pourra pas pique-niquer aujourd’hui, il y a trop de vent.
– On avait dit qu’on ne mangerait plus de produits contenant des colorants ?
– Mon mari et moi, on est allergiques au pollen
– On est les champions, on est les champions, on a gagné !

« On ne peut être que « sujet »
– On va à la piscine cet après-midi, tu viens avec nous ?
– Si on oublie les invitations, ils ne nous laisserons pas passer !
– On n’a pas le droit de se garer là, si on nous remarque on va avoir un procès.

Il faut faire attention aux concordances. Ce n’est pas une faute très grave, mais lorsqu’on commence avec « on », on poursuit la phrase avec « on » (pareil pour « nous » excepté : voir REMARQUE plus bas dans l’article)

On a pris le train hier et nous sommes arrivés ce matin à Paris.

Il vaut mieux dire ou écrire :
– Nous avons pris le train hier et nous sommes arrivés ce matin à Paris.
ou bien :
– On a pris le train hier et on est arrivés ce matin à Paris.

NOTA :

On peut trouver aussi cette formule : « que l’on » simplement pour éviter le son « qu’on » qui n’est pas très agréable à l’oreille.
– Il faut que l’on soit devant l’église à 15 heures.
– il faut qu’on soit devant l’église à 15 heures.

Les deux phrases sont correctes.

« On » comme pronom indéfini

« On » est utilisé aussi comme un pronom indéfini c’est-à-dire qu’il peut être remplacé par « l’homme » (sens général), « les gens » (les personnes ne sont pas identifiées – sens général).

« On » est toujours sujet

« On » est utilisé aussi comme un pronom indéfini c’est à dire qu’il peut être remplacé par « l’homme » (sens général), « les gens » (les personnes ne sont pas identifiées – sens général)

« On » est toujours sujet -.

Exemples :
– On s’interroge depuis longtemps sur le suicide de Marilyn Monroe (« les gens s’interrogent… »)
– On sait bien que l’expérience vient avec le temps (« l’homme sait bien… » « les gens savent bien… »)
– Comment peut-on oublier de se laver ? (« comment « les gens peuvent-ils oublier de se laver ? »)
– Quand on est fatigué on va au lit !
– Lorsqu’on vieillit on devient souvent aigri.
– Quand on a des enfants, on doit montrer l’exemple

Dans les proverbes, maximes, dictons…
– On a souvent besoin d’un plus petit que soi
– On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs
– On doit tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler

REMARQUE
Quelquefois, on utilise « nous » et « on » pour appuyer ses propos :

– Nous, on n’aime pas partir en voyage organisé.
– On aimerait bien vous accompagner en randonnée mais, nous, on n’est pas très sportifs !

Autre utilisation de « on » moins courante

Vous êtes allongé sur l’herbe avec un livre. Quelqu’un s’approche de vous et vous dit :
« – Alors, on est bien allongé dans l’herbe ? »

« on » est mis pour « tu » ou « vous »

Autre exemple avec un peu d’ironie
– Alors, on est content ? On a eu ce qu’on désirait ? On va pouvoir aller surfer sur les vagues à la mer ?

« on » est mis pour « tu » ou « vous »

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Différence entre oui et si

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Lorsque vous êtes d’accord avec les propos d’une personne vous répondez « Oui ».
Exemple :
– Tu as vu la voiture rose qui vient de passer ? Ce n’est pas très discret !
Oui, j’ai vu. On peut faire mieux dans la discrétion !

On utilise « si » dans le cas où l’on s’oppose à un « non »

Exemple :
– Tu as vu la voiture rose qui vient de passer ? Ce n’est pas très discret !
Oui je l’ai vue, elle n’était pas rose mais rouge.
– Ah non ! Elle n’était pas rouge !
Si elle était rouge !
– Non
Si
– Non
Si

On répond par « si » lorsqu’on vous demande quelque chose avec dans la phrase une négation.

Exemple :
Si quelqu’un cherche ses lunettes, il peut dire tout simplement :
– Tu as vu mes lunettes ?
Oui, elles sont sur la table du salon.

Mais cette personne peut aussi poser sa question avec une forme négative (très utilisée)
– Tu n’a pas vu mes lunettes ? (ou : Tu n’aurais pas vu mes lunettes ?)
Si, elles sont sur la table du salon.

Autre Exemple :
– Tu as fait ton devoir de maths ?
Oui, je l’ai fait.
– Tu n’as pas fait ton devoir de maths ?
– Mais si je l’ai fait !

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