acrostiche jongleries linguistiques

Un acrostiche

Il faut remonter à l’Antiquité (avant le Moyen Âge) pour trouver ces premiers jeux poétiques utilisés par Plaute ou Ennius.  

C’est en 1582 qu’apparaît le mot « acrostiche ». Il n’y a pas de règle, le plus important étant d’arriver à cacher un message à l’intérieur d’un poème.

↑ Acrostiche + palindrome (on peut lire « Ce repère » dans les deux sens) d’un anonyme en hommage à l’écrivain français Georges Pérec (1936 – 1982)

Un acrostiche est un poème dont les initiales des vers ou quelquefois le premier mot de chaque vers, lus verticalement de haut en bas, composent un mot ou une phrase. Le message qui peut être un mot, une phrase ou bien le nom de l’auteur du poème est ainsi caché. Ici, dans les deux premiers exemples l’intention n’est pas de cacher le mot à deviner.

Acrostiche de Guillaume Apollinaire (écrit vers 1900)

Bien sûr, comme il n’y a pas de règle, on peut compliquer l’exercice en prenant par exemple :

– la première lettre du vers et la dernière lettre de ce même vers
– la première syllabe de chaque mot
– les dernières lettres d’une ligne…

Il paraît (mais ce n’est pas sûr) que l’acrostiche ci-dessous a été envoyé par Alfred de Musset à Georges Sand

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage  
Voulezvous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un cœur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots  
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Réponse de George Sand :
Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

ou  

Cette insigne faveur que votre cœur réclame  
Nuit peut être à l’honneur mais répond à ma flamme

J’ai trouvé un site qui propose des acrostiches avec les lettres des prénoms….ou d’autres mots.

Un exemple réalisé par une certaine Elisabeth (voir le site ci-dessus) avec le mot ESPOIR  

Et si l’espoir, il te restait ?
Savoir attendre, c’est un peu dur…
Pourtant, tout germe un jour renaît.
Or et baume seront pour ton coeur pur !
Invite-toi au chevet de la paix,
Reste serein et fixe, droit devant, un autre azur…

 

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