Patriotisme
« Patriotisme » vient du mot « patrie », « le pays des pères », « le pays des ancêtres ». Étymologie, « patrie » trouve son origine dans le latin « pater » (père).
Un patriote est une personne qui est attachée et dévouée à sa patrie. Il aime le pays où il est né, où il a grandi mais sans exagération à l’inverse du nationaliste plus radical. Si le pays est en danger il devient patriote et est prêt à donner sa vie pour la nation.
Ce terme de « patriote » est né pendant la période révolutionnaire dans les années 1790. Les révolutionnaires se nommaient « patriotes de 89 ».
Ce mot rime avec héroïsme et c’est un mot utilisé plus souvent en période de guerre. Le patriote peut devenir un guerrier dans le but de défendre son pays et ses valeurs.
Nationalisme
« Nationalisme » vient du mot « nation ».
Le nationaliste, tout comme le patriote, aime son pays mais il le croit supérieur aux autres nations. Il défend avec force les intérêts nationaux et les valeurs qui ont forgé son pays, son indépendance aussi jusqu’au repli sur soi. Son admiration pour sa patrie est trop exagérée et trop exclusive. Il exalte un peu trop le sentiment national qui quelquefois peut amener au mépris ou au racisme envers les « étrangers » avec un slogan, dans le cas de la France, souvent entendu « La France aux Français ».
Le chauvinisme / être chauvin
Le chauvinisme est une sorte de patriotisme exacerbé. Quelqu’un qui est chauvin est une personne qui a une préférence excessive pour sa patrie, son peuple, sa région, son village… et surtout qui n’a pas de réelle objectivité. Quand le sentiment national ou régional… se transforme en orgueil national, régional… Par exemple, dans le monde du sport et du football les supporters sont souvent chauvins. Leur équipe est forcément la meilleure. Un habitant de Bordeaux défendra sa ville quel que soit le sujet sans objectivité contre un Toulousain (de la ville de Toulouse).
C’est un mot typiquement français dont on ne trouve pas l’équivalent dans les autres langues systématiquement, ou, s’il existe, il a été créé bien souvent à partir du mot français « chauvin ». Ainsi l’adjectif en anglais est « chauvinist », en allemand « chauvinistish », en italien « sciovinista », en portugais « chauvinista », en néerlandais « chauvinistisch ».
Son origine vient de Nicolas Chauvin dont on ne sait s’il a vraiment existé ou bien si c’est une légende. C’est un personnage qui aurait servi dans les armées de la Révolution française et ensuite dans la Grande Armée de Napoléon. Héroïque soldat couvert de médailles et de décorations. Vers les années 1820, plusieurs pièces de théâtre l’ont ridiculisé : « Le soldat-laboureur » de Théophile Marion Dumersan en 1822 et « La cocarde tricolore » des frères Cogniard en 1831.
Jacques Arago (1) dans son Dictionnaire de la conversation en 1845, le décrit ainsi : « Soldat à dix-huit ans, il a fait toutes les campagnes (2). Dix-sept blessures, toutes reçues par-devant, trois doigts amputés, une épaule fracturée, un front horriblement mutilé, un sabre d’honneur, un ruban rouge, deux cents francs de pension, voilà le vieux grognard (3) qui se repose au soleil de son pays en attendant qu’une croix de bois protège sa tombe. »
Selon le Dictionnaire de Pierre Larousse (4), Nicolas Chauvin se faisait remarquer dans les camps par sa grande naïveté et par des sentiments nationaux très exagérés qui faisaient que ses compagnons le tournaient en ridicule. De l’armée, sa réputation gagna la population civile et rapidement le mot « chauvinisme » servit à désigner dans un premier temps l’idolâtrie napoléonienne et ensuite, plus généralement, toute espèce d’exagération, en politique surtout.
(1) Jacques Arago (1790-1854), géographe, explorateur, romancier français.
(2) « campagnes militaires »
(3) « un grognard » = vieux soldat de l’armée de Napoléon
(4) Pierre Larousse (1817-1875), encyclopédiste, lexicographe et éditeur français.
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