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Louis Braille inventeur d’un système d’écriture pour les aveugles et malvoyants

Le principe du braille est d’utiliser le sens du toucher pour écrire et lire grâce à des points en relief.

Louis Braille est né en 1809 dans une petite ville de Seine-et-Marne
non loin de Paris. À l’âge de 3 ans, voulant faire comme son père bourrelier(1), Louis se saisit d’une serpette et c’est l’accident. Il perd un oeil et malheureusement quelque temps après le deuxième oeil dû à une infection.

En 1819, à l’âge de 10 ans, Louis est admis à l’Institution Royale des Jeunes Aveugles à Paris créée par Vincent Haüy où il apprend à lire grâce à des caractères en relief.  C’est un élève brillant qui sait aussi jouer du violoncelle et surtout du piano.

Valentin Haüy (1745-1822)

Jusqu’au 18e siècle, les aveugles tout comme les exclus qui n’étaient
pas favorisés étaient condamnés à mendier ou à se débrouiller pour survivre.

Valentin Haüy était un précurseur et un pédagogue, un des premiers à s’intéresser au sort des aveugles et malvoyants et à leur permettre d’aller dans une école pour apprendre à lire et pour accéder à la culture générale. Il créée l’Institut national pour les jeunes aveugles à Paris en 1785 . Sa méthode d’apprentissage proposée aux élèves est astucieuse. Elle consiste à agrandir les lettres et de les imprimer en relief sur un papier très épais. Un roman était composé de plusieurs volumes pesant jusqu’à 30 kg. Les jeunes sortant de l’école n’avaient plus la possibilité de lire ou s’informer car cette méthode était incommode.

Nicolas-Charles-Marie 
Barbier de La Serre 
( 1767 – 1841 ) 

Puis à l’âge de 12 ans, c’est le déclic qui va changer la vie de Louis Braille et celle des autres aveugles et malvoyants plus tard. Charles Barbier (Nicolas Marie Charles Barbier de la Serre), en 1921, propose au directeur de l’Institution Royale des Jeunes Aveugles (l’institution est redevenue nationale ensuite) un système d' »écriture nocturne » ou « sonographie » basé sur des sons et sur des points saillants (points en reliefs) compréhensibles au toucher.

Louis Braille comprend alors l’intérêt d’un tel système de points saillants et va, pendant 5 ans (de 1825 à 1829), essayer de modifier et d’améliorer l’invention du code Barbier. En effet, celui-ci ne tient pas compte de l’orthographe, de la grammaire et de la ponctuation. De plus, ce système ignore les chiffres.

Louis Braille (1809-1852

À 20 ans, il met au point la méthode qui portera son nom quelques années plus tard, le braille. Mais avant d’être reconnu, il lui faut affronter la jalousie de ses collègues et aussi la résistance des éditeurs qui gagnent leur vie en publiant des livres pour les non-voyants.

Ce n’est que quelques années avant sa mort en 1852, grâce à la presse et l’opinion publique que sa méthode est reconnue et va servir aux aveugles du monde entier pour accéder aux savoirs. Il ne faut pas oublier non plus qu’avant d’être reconnu comme un inventeur génial, et certain de l’utilité de son système pour les aveugles et malvoyants, il applique sa méthode aux mathématiques et créée même un code de notation musicale !

Maurice de la Sizeranne (1857-1924)

Maurice de la Sizeranne fondateur de l’association Valentin Haüy (site ci-dessous), créateur de plusieurs magazines « Le Louis Braille » « La Revue Braille »… et aussi concepteur d’une méthode abrégée à partir du braille.

L’association Valentin Haüy dispose de plus de 120 implantations locales sur l’ensemble du territoire national français.

Une utilisation concrète du braille sur une bouteille de vin

En 2001, l’Union Mondiale des Aveugles a été décidé que le 4 janvier – jour de naissance de Louis Braille- serait déclaré « Journée mondiale du braille »

>> Site de l’Institut National des Jeunes Aveugles à Paris

(1) Un bourrelier est un artisan qui fait et vend des harnais, des sacs, des courroies.

Jean-Louis Étienne, 3130 km en ballon au-dessus du Pôle Nord

ENVOL LUNDI 5 AVRIL 2010 À 6h10
J.L. Etienne, le grand départ

Jean-Louis Etienne - Le grand départ - Les aventuriers

« Par cette aventure audacieuse, digne des romans de Jules Verne, je souhaite attirer l’attention du monde sur la régression de la banquise et ses conséquences sur la vie des peuples autochtones, la biodiversité arctique et le chaos climatique à l’échelle planétaire qu’engendrerait sa disparition. La banquise est le meilleur indice de performance des mesures que l’humanité doit engager contre le réchauffement climatique ».

Jean-Louis Etienne, 63 ans, est un médecin-aventurier, médecin-explorateur qui a déjà réalisé de nombreux périples de l’extrême. L’Arctique n’est pas un territoire nouveau pour lui puisqu’il considère qu’avec ce périple en ballon il achèvera sa « Trilogie de l’Arctique » commencée en :

mars/avril 1986 – Expédition pôle Nord – « Objectif : parvenir au pôle Nord géographique seul, à ski avec un traîneau et quelques points de ravitaillement pour les vivres et habits secs » – http://www.jeanlouisetienne.com/banquise/v1/home.html

avril/juillet 2002 – Mission Banquise – « Déposé au pôle Nord en avril 2002, la banquise me conduira vers le nord-est du Groenland. La vitesse de déplacement dépendra des conditions de vents et de l’état de la glace : elle peut varier entre 5 et 20 km par jour. Après 3 mois de navigation au gré des courants de dérive, je serai récupéré par un brise-glace qui viendra à ma rencontre au début du mois de juillet 2002 ». http://www.jeanlouisetienne.com/banquise/

« GENERALI ARCTIC OBSERVER » – AVENTURE DE L’EXTRÊME JAMAIS RÉALISÉE ET EXPÉRIENCE SCIENTIFIQUE

Ce 5 avril 2010, il tente la traversée en solitaire de la banquise à bord d’un ballon ou plutôt de sa « rozière ». Cette « rozière » est un ballon qui a été inventé par Pilâtre de Rozier avec lequel il a d’ailleurs perdu la vie. C’est ce même modèle de ballon qui a permis à Bertrand Piccard et Brian Jones de réaliser leur tour du monde à bord du  » « Breitling Orbiter ». Il est gonflé à l’hélium (2000 m³) et à air chaud. Il fait 15° à l’intérieur de sa nacelle et il dispose d’un peu moins de 3m² d’espace.

Jean-Louis Etienne en ballon au-dessus de l'Arctique en 2010

Jean-Louis Etienne s’est élevé à 6h10 de l’île norvégienne du Spitzberg, à Longyearbyen au milieu de l’océan Arctique. Hier 5 avril vers 22h30, il avait déjà parcouru 300 km en ligne droite.

Il doit survoler la banquise sur 1300 km pour arriver au Pôle Nord puis 2200 km pour rejoindre d’Alaska en l’espace d’environ une semaine. Tout dépendra des caprices des vents et de la capacité de Jean-Louis Etienne à capter les bons vents qui ne sont pas nombreux. Deux autres hommes très expérimentés – Christophe Houver et Luc Trullemans (Belge) – se trouvent au QG (Quartier Général) dans la banlieue parisienne à Saint-Denis et tentent d’assister à distance Jean-Louis Etienne dans sa nacelle suspendue au-dessus d’un « paradis blanc », à une moyenne de 300 m au-dessus du sol.

Ce sont les vents qui décideront de l’endroit de son atterrissage en Alaska.

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Le Pôle Nord est une zone mal connue des scientifiques, c’est pourquoi les mesures qui vont être faites par Jean-Louis Etienne vont permettre de juger de l’état de ce pôle touché fortement par le réchauffement climatique : mesures du champ magnétique terrestre, des particules en suspension, de l’ozone troposphérique, et surtout le taux de CO² atmosphérique.

1ère traversée en solitaire du Pôle Nord en ballon réussie – Atterrissage en Sibérie Samedi 10 avril à 7h40 heure française

Jean-Louis Etienne - 2010 - Atterrissage en ballon au Pôle Nord

Jean-Louis Etienne, 63 ans, est le premier à avoir réussi cette traversée en survolant le Pôle Nord en ballon, au terme d’un vol de 5 jours et 1h30 depuis son départ dans l’archipel norvégien du Spitzberg soit 121 heures et 30 minutes. A qui le tour ?

Le ballon s’est posé à 280 kilomètres au nord de la ville russe de Batagaï, après avoir couvert 3.130 kilomètres.

Extrait pris sur le site TV France 2
Le médecin-explorateur français, arrivé en bonne santé, a connu quelques difficultés pendant sa traversée. Parti lundi de Longyearbyen à 06h10 heure française, il a rencontré une tempête de neige mercredi près du pôle Nord. Le lendemain, il a dû faire face à des problèmes d’énergie, ses panneaux solaires n’ayant pu recharger les batteries pendant la tempête. Après deux journées au ralenti, avec une moyenne de 10 km/h, Jean-Louis Etienne a dû voler à très basse altitude, entre 100 et 300 mètres au-dessus de la banquise. S’il avait volé plus haut, les vents d’altitude l’auraient éloigné de son objectif.

Périple en ballon de Jean-Louis Etienne en 2010


Pendant son périple, il devait se livrer à des mesures scientifiques de CO2, du champ magnétique, des particules en suspension et de l’ozone troposphérique. Tout au long de son vol, il était assisté au sol par une équipe technique et scientifique où figurait son routeur,

Alors que la température extérieure tournait autour de moins 30°C, il faisait 15°C à l’intérieur de la nacelle non pressurisée, grâce à un chauffage au propane.

Après son atterrissage, Jean-Louis Etienne doit attendre son équipe technique, retenue pour des raisons administratives à Yakutsk, à 600 kilomètres de Batagaï. Dans un premier temps, il devra dégonfler seul son ballon, dont l’enveloppe pèse 350 kilos.

Cet aventurier des pôles a complété avec ce nouvel exploit ses traversées de l’Arctique à pied et en bateau. En 1986, ce médecin tarnais était entré dans l’Histoire en devenant le premier homme à atteindre le pôle Nord géographique en solitaire, harnaché à son traîneau. Il avait mis 63 jours dans le chaos de glace et de neige de la banquise arctique.