Mon but en écrivant cet article est de faire un grossier résumé de ce qui s’est passé à cette période. Pour ce faire je me suis, bien sûr, aidée de divers livres et sites dont certains que je vous recommande pour trouver tout ce que vous cherchez à ce sujet. Les vidéos des archives INA // Normandie Mémoire.com // DDay overlord.com
Extraits du film « Le jour le plus long » ou « The longest day » (1962)
de Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki
La bataille de Normandie s’est déroulée en France du mois de juin au mois d’août 1944. C’est la plus grande armada (déploiement logistique) de tous les temps. Une gigantesque opération nommée « Overlord » qui va mener à la libération de l’Europe et à l’armistice du 8 Mai 1945.
En juin 1944, l’Allemagne commence à reculer sur le front russe. Depuis plusieurs mois, les Alliés réfléchissent à l’ouverture d’un front à l’ouest (ce que réclame Staline depuis 1942) qui permettrait de refouler les Allemands et de libérer l’Europe du nazisme (le frond italien étant considéré comme trop lent).
Plusieurs solutions sont étudiées. Les Pays-Bas : trop de zones inondables. La Belgique : les courants marins sont trop forts, la région de Bretagne en France (ouest) : trop loin des côtes anglaises… Alors, ce sera la Normandie (Winston Churchill est d’ailleurs persuadé que c’est là qu’il faut ouvrir le front).
Oui, on peut faire la guerre avec des chars en caoutchouc !
Les Allemands, eux, pensent que s’il y a une attaque, elle viendra par le nord de la France, au plus proche des côtes anglaises. Ils ont de quoi penser cela car les Alliés vont leur faire croire qu’ils se préparent à l’assaut dans cette zone-là en lançant l’opération Fortitude. Des tanks gonflables, des canons en bois, des faux navires de guerre…vont être exposés pour tromper l’aviation de reconnaissance allemande. Et ça marche ! Les Allemands du côté du « mur de l’Atlantique » se préparent eux aussi de leur côté mais pas vraiment du bon côté ! L’artillerie lourde allemande déployée sur les côtes françaises est beaucoup plus importante sur les côtes au nord de la France.
Les troupes alliées en Angleterre se préparent et s’entraînent.
La Résistance Française, à ce moment assez bien organisée, sait que le débarquement est imminent et attend le feu vert pour agir. Le feu vert est un message codé devant passer sur les ondes de Radio Londres « les sanglots longs des violons de l’automne… blessent mon coeur d’une langueur monotone. » (on peut l’entendre dans la vidéo ci-dessous)
Après plusieurs hésitations et faux départ à cause du temps exécrable, le Général Eisenhower, Commandant en chef des forces alliées en Europe, lance l’action Overlord dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 par ces quelques mots célèbres et simples « Ok, let’s go ».
Plus de 3 millions de soldats vont traverser la Manche à partir du 6 juin et les semaines suivantes, et débarquer sur les plages -5 plages sur une largeur de 80 km-. Le 6 juin, ce sont 130 000 hommes qui vont affronter le « mur de l’Atlantique », principalement, Américains, Britanniques, Canadiens. Mais aussi d’autres forces alliées en moins grand nombre : des troupes polonaises, belges, tchécoslovaques, danoises, grecques, néerlandaises, norvégiennes et françaises.
Je vous laisse regarder cette page de chiffres de l’opération « Neptune » (1ère phase du plan Overlord) nom spécifique donnée à l’opération navale et aéroportée ce 6 juin 1944. Les différentes divisions et forces en présence face à face, sur terre, sur mer ou par air.
– L’opération débute par un envoi de 3460 avions bombardiers lourds et 1650 bombardiers légers et moyens chargés de bombarder les lignes ennemies en territoire français et leurs matériels capables d’endommager les bâtiments de guerre lors du débarquement. Mais les conditions météo ne sont pas bonnes et certains endroits de la côte ne sont pas bien « préparés » pour le débarquement des milliers de soldats. C’est le cas pour Omaha beach presque pas touchée par les tirs d’obus, les aviateurs ayant dû renoncer à bombarder certaines zones. Autant dire que les soldats qui vont débarquer quelques heures plus tard n’auront pas les meilleures conditions dans ces zones oubliées des bombardements et seront une cible bien facile pour les Allemands.
– Les actes des résistants français en liaison avec les Alliés aussi vont aider au débarquement. Par exemple, l’explosion de nombreux ponts, les sabotages des voies de chemins de fer… Le film de René Clément « La Bataille du Rail », sorti en 1946, est un film référence pour tous ceux qui veulent avoir une idée de la résistance au quotidien parmi le personnel des Chemins de fer français.
– Dans la nuit toujours, des milliers de soldats sont parachutés à l’arrière des côtes, dans des campagnes inondées par les Allemands et transformées en marais. Leurs missions : s’emparer de quelques endroits stratégiques (routes, ponts) et tenir jusqu’à l’arrivée des troupes du débarquement. Malheureusement, beaucoup de parachutistes n’ont pas la chance de tomber sur de la terre ferme, et se noient dans les marais. Ils portent une charge de 40 kg. La riposte allemande sur les avions est vigoureuse et certains parachutistes ayant voulu sauter plus tôt se trouvent perdus dans la campagne. Au final, + de 75 % des parachutés sont tombés en dehors de la zone prévue de parachutage. Ils se regroupent au fur et à mesure des rencontres dans la campagne humide et noire, tentant de mener à bien leur mission.
Une anecdote : John Steel à Ste-Mère-Église – extrait du film « Le jour le plus long » de 1962
De nombreux paras vont atterrir au-dessus de Ste-Mère-Église tués avant même d’atterrir, en « plein vol », au dessus du village. John Steel, lui, a eu la chance d’avoir son parachute qui s’est accroché au clocher de l’église. Il va ainsi assister au carnage qui se passe en dessous. Pendant deux heures, il va rester là….jusqu’à ce que les troupes alliées arrivent pour le délivrer. De nos jours, si l’on visite le village de Ste-Mère-Église, on peut voir un mannequin avec son parachute retenu par le clocher (photo ci-dessus).
Puis c’est au tour de l’armada navale et de ses milliers de soldats d’entrer en guerre et d’essayer de prendre la côte.
Radio–Londres : « Ici la France » – C’est l’annonce, le 6 Juin 1944 dans l’après midi, du débarquement et c’est aussi le discours du Général de Gaulle pour mobiliser les Français et aider à combattre l’ennemi où qu’il soit. Pendant les quatre années d’occupation allemande, les Français avaient pris l’habitude secrètement -c’était évidemment interdit- d’écouter leur radio pendant un quart d’heure pour écouter les nouvelles de Radio-Londres. Tous les jours, il y avait des messages codés (écoutez-les ici)….un message est resté dans la tête des Français… »Les carottes sont cuites….les carottes sont cuites »mais il y en a eu beaucoup d’autres qui servaient à la Résistance Française. Celui du débarquement était dans sa première partie : « les sanglots longs des violons de l’automne » puis dans sa deuxième partie « bercent mon coeur d’une langueur monotone ».
Annonce sur Radio Londres, radio que les Français écoutaient chez eux, du débarquement des Alliés sur les côtes normandes.
Après les premiers jours du débarquement, c’est l’organisation logistique qui se met en place et l’avancée des forces armées progressives à l’intérieur du pays.
Une autre page de chiffres : ceux du débarquement et des pertes humaines et matérielles. Il ne faut pas oublier les 20 000 civils français qui ont péri dans ces bombardements ni les dommages causés aux villes de la côte.
Tout ce que vous souhaitez savoir sur la 2e guerre mondiale. En 2009, la chaîne de télévision France 2 a proposé une excellente série de 6 épisodes sur la 2e guerre mondiale réalisés par Isabelle Clarke et Daniel Costelle (documents d’archives). Voici la liste des 6 épisodes avec images d’archives que vous pourrez trouver sur YouTube ou Dailymotion :
. épisode 1 – L’agression (1933-1939)
, épisode 2 – l’écrasement (1939-1940)
. épisode 3 – le choc (1940-1941)
. épisode 4 – l’embrasement (1941-1942)
. épisode 5 – l’étau (1942-1943)
. épisode 6 – l’enfer (1944-1945)
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