À LA FIN DU 18e SIÈCLE, UN ENGOUEMENT POUR LES PASSAGES PROTÉGÉS ET VITRÉS SE DÉVELOPPE
Avant les grands travaux du Baron Haussmann, sous la présidence de Napoléon III, qui vont transformer la capitale entre 1858 et 1870 (voir mon autre article « Les grands boulevards de style haussmannien« ), Paris comptait 150 passages et galeries construits dès la fin du 18e siècle jusqu’au milieu du 19e siècle (une soixantaine d’années). Ces passages ou galeries furent édifiés pour permettre aux piétons parisiens assez aisés de faire leurs achats à l’abri des intempéries et de passer d’un boulevard ou d’une rue à une autre au travers de blocs d’immeubles. Il faut dire qu’à la fin du 18e siècle et avant les travaux du Baron Haussmann, Paris n’était pas très agréable pour y flâner surtout par temps de pluie. Les rues sans trottoirs étaient étroites, sombres et insalubres. On redoutait surtout la poussière et la boue et aussi les pavés peu agréables.
Pour information, les meilleures madeleines que l’on puisse trouver dans le commerce en France, ce sont les célèbres madeleines de Commercy en Lorraine qui sont excellentes. L’histoire raconte que Stanislas Leczinski, roi de Pologne et beau-père de Louis XV (1), eut l’occasion de les découvrir et de les apprécier en 1755. Cette patisserie réalisée par une paysanne nommée Madeleine fut ainsi baptisée par le roi Stanislas qui en lança la mode à Versailles puis à Paris, par sa fille Marie, épouse du roi Louis XV.
Et qui ne connaît pas « la madeleine de Proust ». Cette fameuse madeleine dont parle l’écrivain Marcel Proust dans son livre « Du côté de chez Swann » 1908 – extrait ici ! – . Rien qu’en savourant une délicieuse madeleine, il revit un délicieux moment de son enfance. C’est devenu une expression à présent. L’expression « la madeleine de Proust » veut dire « c’est la petite chose insignifiante mais très agréable qui le / la renvoie à un souvenir chargé émotionnellement ».
« Quand elle a appris la mort de son chat, elle a pleuré comme une Madeleine toute la journée. »
Au XIIIe siècle (1), on disait « faire la Madeleine » puis l’expression est devenue « pleurer comme une Madeleine » qui signifie « pleurer beaucoup, verser beaucoup de larmes, sans s’arrêter ».
Petite précision ! La Madeleine de cette expression n’a rien à voir avec la madeleine que l’on mange et qui est un petit gâteau délicieux avec un thé par exemple.
Pour comprendre cette expression, il faut se reporter au Nouveau Testament, et au personnage de l’histoire biblique, Marie- Madeleine. Marie était originaire de la petite ville de Magdala située sur les rives du lac de Tibériade en Israël. Marie de Magdala, s’est transformé en Marie la Magdaléenne dans les Évangiles puis en Marie-Madeleine pour les Français.
Paul Rubens (1577-1640) Fête dans la maison de Simon le Pharisien (peint vers 1618) Mais pourquoi Marie-Madeleine pleurait-elle ?
Il est acquis depuis de nombreux siècles que Marie-Madeleine était une prostituée qui avait rencontré Jésus-Christ lors de son passage dans sa petite ville de Magdala. Elle était venue à lui et avait tant pleuré en confessant ses péchés devant Jésus qu’elle lui avait lavé les pieds de ses larmes et les avait essuyés avec ses cheveux. D’où l’expression « pleurer comme une Madeleine ».
Ensuite Marie-Madeleine devint une disciple de Jésus et le suivit jusqu’à sa crucifixion et la mise au tombeau.
Voilà l’histoire officielle de Marie-Madeleine que l’Église a retenue depuis le VIe siècle (1).
Mais les faits semblent un peu différents d’après d’autres écrits.
En effet, c’est en 591 que le Pape Grégoire 1er décide de rassembler trois femmes décrites dans les Évangiles en une seule : Marie-Madeleine. A l’origine, les textes parlaient d’une prostituée dont on ne connaissait pas le nom, d’une Marie de Béthanie et de Marie de Magdala.
Le pape Grégoire 1er a fait de Marie-Madeleine une prostituée, peut-être pour simplifier l’histoire ou peut-être pour diminuer le rôle de Marie-Madeleine qui, d’après des écrits apocryphes, aurait joué un rôle bien plus important auprès de Jésus que ce qui est accepté par l’Église depuis quinze siècles. (2) (3)
(1) XIIIe siècle = 13e siècle // VIe siècle = 6e siècle – Si vous souhaitez apprendre à lire les chiffres romains cliquez ici !
(2) Les Orthodoxes et les Protestants ont respecté l’existence de ces trois femmes : Marie de Béthanie, Marie de Magdala et la prostituée dont le nom n’est pas connu.
(3) On a reparlé de Marie-Madeleine il y a quelques années avec la parution du célèbre livre de Dan Brown « Da Vinci Code » (2003) et le film qui a suivi en 2006 réalisé par Ron Howard (USA) « The Da Vinci Code »
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